AFFAIRE

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Nom de l'affaire

V.L.K. 12. November 1997, 12. afd., B-2305-97

Référence INCADAT

HC/E/DK 402

Juridiction

Pays

Danemark

Nom

Vestre Landsret: High Court, Western Division (Danemark)

Degré

Deuxième Instance

États concernés

État requérant

États-Unis d'Amérique

État requis

Danemark

Décision

Date

12 November 1997

Statut

Définitif

Motifs

Consentement - art. 13(1)(a)

Décision

Recours accueilli, retour ordonné

Article(s) de la Convention visé(s)

3 12 13(1)(b)

Article(s) de la Convention visé(s) par le dispositif

-

Autres dispositions
§10(2) and §11 of the Danish Act on International Enforcement of Decisions concerning Custody of Children and Restoration of Custody of Children
Jurisprudence | Affaires invoquées

-

INCADAT commentaire

Exceptions au retour

Consentement
Qualification du consentement

RÉSUMÉ

Résumé disponible en EN | FR | ES

Facts

The children, a boy and a girl, were almost 1 at the time of the alleged wrongful removal. They had lived in the USA all of their lives. The parents were married and had joint rights of custody.

On 27 July 1996 the mother left the father and brought the children to Denmark.

On 6 September 1996 the Central Authority of the USA made an application for the return of the children.

On 9 January 1997 an American court ruled that the removal of the children was wrongful and granted the father primary custody.

On 25 March 1997 an agreement was reached between the parents in the presence of their lawyers. The father accepted that the children would stay with their mother, and he promised not to remove them. The mother agreed to letting the father have contact with the children. The father's return application was then suspended.

On 18 August 1997 the father asked the Danish authorities to proceed with the case, since he did not consider that the mother was complying with the agreement.

On 17 September a Danish county court found that the removal had breached the father's rights of custody. However it ruled that since the parents had made an agreement about custody and access the father had consented to the children becoming habitually resident in Denmark, and therefore it refused to order the return of the children. In addition it found that the children had been in Denmark for more than a year, and had become settled in their new environment.

The father appealed.

Ruling

Appeal allowed and return ordered; the removal had breached the father's rights of custody, and there was in-sufficient evidence to indicate consent. In addition the standard required under Article 13(1)(b), to indicate that the children would face a grave risk of harm, had not been met.

Grounds

Consent - Art. 13(1)(a)

The appeal court did not find that the father had agreed to the children staying permanently in Denmark. Rather the agreement entered into with the mother was designed to achieve an amicable solution to the dispute. By her actions the mother had breached that agreement and the court ordered the return of the children.

INCADAT comment

Classifying Consent

The classification of consent has given rise to difficulty. Some courts have indeed considered that the issue of consent goes to the wrongfulness of the removal or retention and should therefore be considered within Article 3, see:

Australia
In the Marriage of Regino and Regino v. The Director-General, Department of Families Services and Aboriginal and Islander Affairs Central Authority (1995) FLC 92-587 [INCADAT cite: HC/E/AU 312];

France
CA Rouen, 9 mars 2006, N°05/04340, [INCADAT cite : HC/E/FR 897];

United Kingdom - England & Wales
Re O. (Abduction: Consent and Acquiescence) [1997] 1 FLR 924 [INCADAT cite: HC/E/UKe 54];

Re P.-J. (Children) [2009] EWCA Civ 588, [INCADAT cite: HC/E/UKe 1014].

Although the issue had ostensibly been settled in English case law, that consent was to be considered under Art 13(1) a), neither member of the two judge panel of the Court of Appeal appeared entirely convinced of this position. 

Reference can equally be made to examples where trial courts have not considered the Art 3 - Art 13(1) a) distinction, but where consent, in terms of initially going along with a move, has been treated as relevant to wrongfulness, see:

Canada
F.C. c. P.A., Droit de la famille - 08728, Cour supérieure de Chicoutimi, 28 mars 2008, N°150-04-004667-072, [INCADAT cite: HC/E/CA 969];

Switzerland
U/EU970069, Bezirksgericht Zürich (Zurich District Court), [INCADAT cite: HC/E/CH 425];

United Kingdom - Scotland
Murphy v. Murphy 1994 GWD 32-1893 [INCADAT cite: HC/E/UKs 186].

The case was not considered in terms of the Art 3 - Art 13(1) a) distinction, but given that the father initially went along with the relocation it was held that there would be neither a wrongful removal or retention.

The majority view is now though that consent should be considered in relation to Article 13(1) a), see:

Australia
Director-General, Department of Child Safety v. Stratford [2005] Fam CA 1115, [INCADAT cite: HC/E/UKe 830];

United Kingdom - England & Wales
Re C. (Abduction: Consent) [1996] 1 FLR 414, [INCADAT cite: HC/E/UKe 53];

T. v. T. (Abduction: Consent) [1999] 2 FLR 912;

Re D. (Abduction: Discretionary Return) [2000] 1 FLR 24, [INCADAT cite: HC/E/UKe 267];

Re P. (A Child) (Abduction: Acquiescence) [2004] EWCA CIV 971, [2005] Fam. 293, [INCADAT cite: HC/E/UKe 591];

Ireland
B.B. v. J.B. [1998] 1 ILRM 136; sub nom B. v. B. (Child Abduction) [1998] 1 IR 299, [INCADAT cite: HC/E/IE 287];

United Kingdom - Scotland
T. v. T. 2004 S.C. 323, [INCADAT cite: HC/E/UKs 997];

For a discussion of the issues involved see Beaumont & McEleavy, The Hague Convention on International Child Abduction, OUP, 1999 at p. 132 et seq.

Faits

Les enfants, un garçon et une fille, étaient âgés de près d'un an à la date du déplacement dont le caractère illicite était allégué. Ils avaient toujours vécu aux Etats-Unis. Leurs parents étaient mariés et avaient l'autorité parentale conjointe.

Le 27 juillet 1996, la mère quitta le père et emmena les enfants au Danemark.

Le 6 septembre 1996, l'Autorité Centrale des Etats-Unis forma une demande de retour des enfants.

Le 9 janvier 1997, une juridiction américaine décida que le déplacement des enfants était illicite et accorda la garde physique des enfants au père.

Le 25 mars 1997, les parents parvinrent à un accord en présence de leurs avocats. Le père accepta que les enfants restent avec la mère et promit de ne pas les déplacer. La mère accepta de laisser le père exercer son droit de visite sur les enfants. Il fut dès lors sursis à la demande de retour du père.

Le 18 août 1997, le père demanda aux autorités danoises de reprendre la procédure, estimant que la mère ne satisfaisait pas aux obligations résultant de l'accord qu'ils avaient passé.

Le 17 septembre, une juridiction cantonale danoise estima que le déplacement était intervenu en violation du droit de garde du père. Toutefois, elle considéra que les parents ayant conclu un accord relatif au droit de garde et de visite des enfants, le père avait consenti à ce que les enfants acquièrent une résidence habituelle au Danemark.

En conséquence, le juge refusa d'ordonner le retour des enfants. En outre, il estima que les enfants ayant passé plus d'un an au Danemark, ils pouvaient être considérés comme intégrés dans leur nouvel environnement.

Le père interjeta appel.

Dispositif

Recours accueilli et retour ordonné ; le déplacement était intervenu en violation du droit de garde du père et la preuve d'un consentement de sa part n'était pas suffisamment rapportée. En outre, les conditions requises par l'article 13(1)(b) pour indiquer que le retour des enfants les exposerait à un risque grave de danger n'étaient pas remplies.

Motifs

Consentement - art. 13(1)(a)

La juridiction d’appel estima qu’il n’était pas établi que le père ait consenti à ce que les enfants demeurent au Danemark de manière permanente. L’accord conclu avec la mère avait pour seul objet de trouver une solution amiable à l’affaire. Par son comportement, la mère avait méconnu les termes de l’accord et la cour ordonna dès lors le retour des enfants.

Commentaire INCADAT

Qualification du consentement

La question de savoir si le consentement relève de l'article 3 ou de l'article 13(1) a) a posé difficulté. Certaines juridictions considèrent que le consentement est un élément permettant d'apprécier l'illicéité du déplacement ou du non-retour, et l'apprécient donc dans le cadre de l'article 3. Voir :

Australie
In the Marriage of Regino and Regino v. The Director-General, Department of Families Services and Aboriginal and Islander Affairs Central Authority (1995) FLC 92-587 [Référence INCADAT : HC/E/AU @312@];

FranceCA Rouen, 9 mars 2006, N°05/04340, [Référence INCADAT : HC/E/FR 897];

Royaume-Uni - Angleterre et Pays de Galles
Re O. (Abduction: Consent and Acquiescence) [1997] 1 FLR 924 [Référence INCADAT : HC/E/UKe @54@];

Re P.-J. (Children) [2009] EWCA Civ 588, [Référence INCADAT : HC/E/UKe 1014].

Bien que la question eût été a priori réglée par la jurisprudence anglaise, selon laquelle le consentement relevait de l'art. 13(1) a), aucun des deux juges de la Cour d'appel siégeant en l'espèce n'est apparu convaincu par cette position.

On peut aussi évoquer des exemples où des tribunaux de première instance n'ont pas fait référence à la distinction entre l'art. 3 et l'art. 13(1) a) mais où le consentement, en tant qu'acceptation initiale du déménagement, a été considéré comme un élément de l'illicéité, voir:

Canada
F.C. c. P.A., Droit de la famille - 08728, Cour supérieure de Chicoutimi, 28 mars 2008, N°150-04-004667-072, [Référence INCADAT : HC/E/CA 969], Cour supérieure de Chicoutimi, 28 mars 2008, N°150-04-004667-072 [Référence INCADAT : HC/E/CA 969];

Suisse
U/EU970069, Bezirksgericht Zürich (Zurich District Court) [Référence INCADAT : HC/E/CH 425]

Royaume-Uni - Écosse
Murphy v. Murphy 1994 GWD 32-1893 [Référence INCADAT : HC/E/UKs 186].

L'affaire n'a pas été abordée sous l'angle de la distinction entre l'art. 3 et l'art. 13(1) a), mais étant donné que le père avait initialement accepté le déménagement, il a été considéré qu'il n'y avait eu ni déplacement ni non-retour illicite.

La plupart des décisions révèlent toutefois que la question du consentement est généralement analysée dans le contexte de l'article 13(1) a), voir :

Australie
Director-General, Department of Child Safety v. Stratford [2005] Fam CA 1115 [Référence INCADAT : HC/E/UKe @830@] ;

Royaume-Uni - Angleterre et Pays de Galles
Re C. (Abduction: Consent) [1996] 1 FLR 414 [Référence INCADAT : HC/E/UKe @53@] ;

T. v. T. (Abduction: Consent) [1999] 2 FLR 912 ;

Re D. (Abduction: Discretionary Return) [2000] 1 FLR 24 [Référence INCADAT : HC/E/UKe @267@] ;

Re P. (A Child) (Abduction: Acquiescence) [2004] EWCA CIV 971 [Référence INCADAT : HC/E/UKe @591@] ;

Irlande
B.B. v. J.B. [1998] 1 ILRM 136; sub nom B. v. B. (Child Abduction) [1998] 1 IR 299 [Référence INCADAT : HC/E/IE @287@] ;

Royaume-Uni - Angleterre et Pays de Galles
T. v. T. 2004 S.C. 323 [Référence INCADAT : HC/E/UKs 997].

Pour une analyse des problèmes cités ci-dessus, voir.: P. Beaumont et P. McEleavy, The Hague Convention on International Child Abduction, Oxford, OUP, 1999, p. 132 et seq.

Hechos

Los menores, un varón y una niña, tenían casi un año a la fecha de la supuesta sustracción ilícita. Habían vivido en los EE.UU. toda su vida. Los padres estaban casados y tenían derechos de custodia compartidos.

El 27 de julio de 1996 la madre dejó al padre y llevó a los menores a Dinamarca.

El 6 de septiembre de 1996 la Autoridad Central de los EE.UU. presentó una solicitud para la restitución de los menores.

El 9 de enero de 1997 un tribunal estadounidense decidió que el traslado de los menores era ilícito y otorgó al padre la custodia principal.

El 25 de marzo de 1997 se logró un acuerdo entre los padres en presencia de sus abogados. El padre aceptó que los menores permanecieran con su madre y prometió no trasladarlos. La madre accedió a permitirle al padre tener contacto con los menores. Por ende, se suspendió la solicitud de restitución de parte del padre.

El 18 de agosto de 1997 el padre solicitó a las autoridades danesas que avanzaran con el caso, dado que consideraba que la madre no estaba cumpliendo con el acuerdo.

El 17 de septiembre un tribunal de condado danés concluyó que el traslado había violado los derechos de custodia del padre. Sin embargo, dictaminó que los progenitores habían llegado a un acuerdo en cuanto a la custodia y derechos de visita, el padre había consentido que los menores fueran residentes habituales de Dinamarca y por lo tanto se rehusó a ordenar el retorno de los menores.

Además, concluyó que los menores habían estado en Dinamarca durante más de un año y estaban establecidos en su nuevo entorno.

El padre apeló.

Fallo

Apelacion concedida y se ordenó la restitución, el traslado violaba los derechos de custodia del padre y no había pruebas suficientes como para indicar el consentimiento del padre. Además, no se configuró el requisito del nivel conforme al Artículo 13(1)(b) que indicara que los menores enfrentarían un grave riesgo de daño psicológico.

Fundamentos

Consentimiento - art. 13(1)(a)

El tribunal de apelación no concluyó que el padre hubiera aceptado que los menores vivieran en forma permanente en Dinamarca. Más exactamente, el acuerdo celebrado con la madre se firmó para lograr una solución amigable a la disputa. Por sus acciones, la madre había violado ese acuerdo y el tribunal ordenó la restitución de los menores.

Comentario INCADAT

Clasificación del consentimiento

La clasificación del consentimiento ha traído dificultades. Algunos tribunales efectivamente han considerado que la cuestión del consentimiento hace a la ilicitud del traslado o la retención y por lo tanto debería considerarse en el marco del artículo 3. Véanse:

Australia
In the Marriage of Regino and Regino v. The Director-General, Department of Families Services and Aboriginal and Islander Affairs Central Authority (1995) FLC 92-587 [Referencia INCADAT: HC/E/AU 312];

Francia
CA Rouen, 9 mars 2006, N°05/04340 [Referencia INCADAT: HC/E/FR 897];

Reino Unido - Inglaterra y Gales
Re O. (Abduction: Consent and Acquiescence) [1997] 1 FLR 924 [Referencia INCADAT: HC/E/UKe 54].

Re P.-J. (Children) [2009] EWCA Civ 588 [Cita INCADAT: HC/E/UKe 1014].

Aunque la jurisprudencia inglesa había establecido claramente que el consentimiento debía ser considerado a la luz del artículo 13(1) a), ninguno de los miembros de las 2 salas del Tribunal de Apelaciones parecía estar enteramente convencido de esta posición.

Del mismo modo, puede hacerse referencia a ejemplos donde los jueces de primera instancia no consideraron la distinción del artículo 13(1) a), pero en los que el consentimiento, en términos de una conformidad inicial con la medida, se ha considerado relevante para la determinacion de la ilicitud. Véanse:

Canadá
F.C. c. P.A., Droit de la famille - 08728, Cour supérieure de Chicoutimi, 28 mars 2008, N°150-04-004667-072 [Referencia INCADAT: HC/E/CA 969];

Suiza
U/EU970069, Bezirksgericht Zürich (Zurich District Court) [Cita INCADAT: HC/E/CH 425]

Reino Unido - Escocia
Murphy v. Murphy 1994 GWD 32-1893 [Referencia INCADAT: HC/E/UKs 186].

El caso no fue considerado a la luz de la distinción de los artículos 3 y 13(1) a), pero dado que el padre había consentido el traslado, se entendió que no había habido ilicitud.

La opinión de la mayoría es ahora, sin embargo, que se debería considerar el consentimiento con relación al artículo 13(1) a). Véanse:

Australia
Director-General, Department of Child Safety v. Stratford [2005] Fam CA 1115 [Referencia INCADAT: HC/E/UKe 830];

Reino Unido - Inglaterra y Gales
Re C. (Abduction: Consent) [1996] 1 FLR 414 [Referncia INCADAT: HC/E/UKe 53];

T. v. T. (Abduction: Consent) [1999] 2 FLR 912;

Re D. (Abduction: Discretionary Return) [2000] 1 FLR 24 [Referencia INCADAT: HC/E/UKe 267];

Re P. (A Child) (Abduction: Acquiescence) [2004] EWCA CIV 971, [2005] Fam. 293 [Referncia INCADAT: HC/E/UKe 591];

Irlanda
B.B. v. J.B. [1998] 1 ILRM 136; sub nom B. v. B. (Child Abduction) [1998] 1 IR 299 [Referencia INCADAT: HC/E/IE 287].

Reino Unido - Escocia
T. v. T. 2004 S.C. 323 [Cita INCADAT: HC/E/UKs 997];

Para una discusión sobre estas cuestiones, ver Beaumont y McEleavy, Convenio de La Haya sobre la Sustracción Internacional de Menores, OUP, 1999 p. 132 ss.