CASE

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Case Name

CA Poitiers, 10 mars 2009, No de RG 09/00356

INCADAT reference

HC/E/FR 1030

Court

Country

FRANCE

Name

Cour d'appel de Poitiers

Level

Appellate Court

Judge(s)
Savatier (président de chambre agissant sur délégation du premier président)

States involved

Requesting State

UNITED KINGDOM - ENGLAND AND WALES

Requested State

FRANCE

Decision

Date

10 March 2009

Status

Final

Grounds

Procedural Matters

Order

Appeal dismissed, application dismissed

HC article(s) Considered

13(1)(b)

HC article(s) Relied Upon

-

Other provisions
Art. 11 Brussels IIa Regulation (Council Regulation (EC) No 2201/2003 of 27 November 2003); Art. 524 Code français de procédure civile (French Civil Code)
Authorities | Cases referred to

-

INCADAT comment

Exceptions to Return

Grave Risk of Harm
French Case Law

SUMMARY

Summary available in EN | FR | ES

Facts

The children, two boys, were born in 1995 and 1997. Following the parent's divorce in 2001, the residence of the children was set with their mother in England. After a visit with their father at his home in France in the context of his access rights, the father failed to bring the children back on the expected date, 3 January 2009, basing himself on a decision of the Court of Roche sur Yon of 2 January which awarded him provisional custody.

On 9 January 2009, the English High Court declared the retention of the children wrongful and made the children wards of court. The mother requested their return on the basis of the Hague Convention. On 2 February 2009, the family judge of Poitiers Regional Court (le juge aux affaires familiales du Tribunal de Grande Instance de Poitiers) ordered the return of the children. The father appealed requesting suspension of the provisional enforcement.

Ruling

Appeal dismissed; the conditions for the suspension of the provisional enforcement were not met.

Grounds

Procedural Matters


The judge at the Court of Appeal of Poitiers (Cour d'appel de Poitiers) considered whether it was possible to order suspension of the provisional enforcement of a return order. He observed that the decision for which he had been asked to stay the provisional enforcement was a decision taken in summary proceedings in application of Article 11(4) of the Brussels II a Regulation (Council Regulation (EC) No 2201/2003 of 27 November 2003).

According to this decision, the two children would benefit from monitoring if they were returned, given the English decision of 9 January 2009 declaring the children wards of court.

The judge, furthermore, deemed that whilst admitting that the enforcement could be suspended pursuant to the provisions of the French Civil Code (Art. 524), even though the Brussels II a Regulation stipulates in its Article 11(3), a period of 6 weeks for the court to deliver its decision, the appeal to stay enforcement of the return decision should be dismissed since the conditions of Art. 524 were not met.

Indeed, there was no proof that the enforcement of the return order would imply excessive consequences insofar as judicial measures of protection had been taken in England and the date of a new hearing had been fixed in the very short term.

It had, furthermore, been established that the courts of the children's habitual residence had been seized of their situation. Finally, it had not been proven that the return decision infringed the adversarial principle and the rule according to which the judge has to reach his decision by applying the law.

INCADAT comment

French Case Law

The treatment of Article 13(1) b) by French courts has evolved, with a permissive approach being replaced by a more robust interpretation.

The judgments of France's highest jurisdiction, the Cour de cassation, from the mid to late 1990s, may be contrasted with more recent decisions of the same court and also with decisions of the court of appeal. See:

Cass. Civ. 1ère 12 juillet 1994, Rev. Crit. 84 (1995), p. 96 note H. Muir Watt ; JCP 1996 IV 64 note Bosse-Platière, Defrénois 1995, art. 36024, note J. Massip [INCADAT cite: HC/E/FR 103];

Cass. Civ. 1ère 21 novembre 1995 (Pourvoi N° 93-20140), [INCADAT cite: HC/E/FR 514];

Cass. Civ. 1ère 22 juin 1999, (N° de pourvoi : 98-17902), [INCADAT cite: HC/E/FR 498];

And contrast with:

Cass. Civ. 1ère 25 janvier 2005 (N° de pourvoi : 02-17411), [INCADAT cite: HC/E/FR 708];

Cass. Civ. 1ère 14 juin 2005 (N° de pourvoi : 04-16942), [INCADAT cite: HC/E/FR 844];

Cass. Civ 1ère 13 juillet 2005 (N° de pourvoi : 05-10519), [INCADAT cite: HC/E/FR 845];

CA. Amiens 4 mars 1998, n°5704759, [INCADAT cite: HC/E/FR 704];

CA. Grenoble 29 mars 2000 M. c. F., [INCADAT cite: HC/E/FR 274];

CA. Paris 7 février 2002 (N° de pourvoi : 2001/21768), [INCADAT cite: HC/E/FR 849];

CA. Paris, 20/09/2002 (N° de pourvoi : 2002/13730), [INCADAT cite: HC/E/FR 850];

CA. Aix en Provence 8 octobre 2002, L c. Ministère Public, Mme B. et Mesdemoiselles L. (N° de rôle 02/14917) [INCADAT cite: HC/E/FR 509];

CA. Paris 27 octobre 2005, 05/15032 [INCADAT cite: HC/E/FR 814];

Cass. Civ. 1ère 14 décembre 2005 (N° de pourvoi :05-12934) [INCADAT cite: HC/E/FR @889@];

Cass. Civ. 1ère 14 November 2006 (N° de pourvoi : 05-15692) [INCADAT cite: HC/E/FR @890@].

Recent examples where Article 13(1) b) has been upheld include:

Cass. Civ. 1ère 12 Décembre 2006 (N° de pourvoi : 05-22119) [INCADAT cite: HC/E/FR @891@];

Cass. Civ. 1ère 17 Octobre 2007 [INCADAT cite: HC/E/FR @946@]. 

The interpretation given by the Cour d'appel de Rouen in 2006, whilst obiter, does recall the more permissive approach to Article 13(1) b) favoured in the early 1990s, see:

CA. Rouen, 9 Mars 2006, N°05/04340 [INCADAT cite: HC/E/FR @897@].

Faits

Les enfants, deux garçons, étaient nés en 1995 et 1997. A la suite du divorce des parents en 2001, la résidence des enfants fut fixée chez leur mère en Angleterre. A l'occasion de l'exercice d'un droit de visite et d'hébergement au domicile du père en France, le père ne ramena pas les enfants à la date prévue, le 3 janvier 2009, se prévalant d'une décision du tribunal de la Roche sur Yon du 2 janvier lui confiant provisoirement la garde.

Le 9 janvier 2009, la High Court (Angleterre) déclara le non-retour des enfants illicite et plaça les enfants sous l'autorité de la court (ward of court). La mère demanda leur retour sur le fondement de la Convention de La Haye. Le 2 février 2009, le juge des affaires familiales du Tribunal de Grande Instance de Poitiers ordonna le retour des enfants. Le père forma appel et demanda l'arrêt de l'exécution provisoire.

Dispositif

Recours rejeté; conditions de l'arrêt de l'exécution provisoire non remplies.

Motifs

Questions procédurales

Le juge à la Cour d'appel de Poitiers s'interrogea sur la question de savoir si l'arrêt de l'exécution provisoire d'une ordonnance de retour pouvait être ordonné. Il observa que la décision dont il était demandé d'arrêter l'exécution provisoire était une décision intervenue en la forme des référés en application de l'article 11(4) du le Règlement Bruxelles II bis (Règlement (CE) No 2201/2003 du Conseil du 27 novembre 2003).

Selon cette décision, les deux enfants bénéficieraient d'un suivi en cas de retour, la décision anglaise du 9 janvier 2009 ayant déclaré les enfants « ward of court ».

Le juge estima ensuite qu'en admettant que l'exécution puisse être arrêtée en vertu des dispositions du code de procédure civile français (art. 524), alors même que le Règlement Bruxelles II bis impose en son article 11(3) un délai de 6 semaines au tribunal pour rendre sa décision, il convenait de rejeter la demande d'arrêt de l'exécution de la décision de retour car les conditions de l'art. 524 n'étaient pas remplies.

En effet, il n'était pas prouvé que l'exécution de l'ordonnance de retour risquait d'entraîner des conséquences excessives étant donné qu'une mesure judiciaire de protection avait été prise en Angleterre et que la date d'une nouvelle audience avait été fixée à très brève échéance.

Il était par ailleurs établi que les juridictions du domicile habituel des enfants avaient été saisies de leur situation. Enfin, il n'était pas prouvé que la décision de retour violait le principe de la contradiction et la règle selon laquelle le juge doit trancher les litiges en application du droit.

Commentaire INCADAT

Jurisprudence française

Le traitement de l'article 13(1) b) a évolué. L'interprétation permissive initialement privilégiée par les cours a fait place à une interprétation plus stricte.

Les jugements de la plus haute juridiction française, la Cour de cassation, rendus du milieu à la fin des années 1990 contrastent avec la position des juridictions d'appel et des arrêts de cassation plus récents. Voir :

Cass. Civ. 1ère 12 juillet 1994, Rev. Crit. 84 (1995), p. 96 note H. Muir Watt ; JCP 1996 IV 64 note Bosse-Platière, Defrénois 1995, art. 36024, note J. Massip [Référence INCADAT : HC/E/FR 103] ;

Cass. Civ. 1ère 21 novembre 1995 (Pourvoi N° 93-20140), [Référence INCADAT : HC/E/FR 514] ;

Cass. Civ. 1ère 22 juin 1999, (N° de pourvoi : 98-17902), [Référence INCADAT : HC/E/FR 498] ;

Et comparer avec:

Cass. Civ. 1ère 25 janvier 2005 (N° de pourvoi : 02-17411), [Référence INCADAT : HC/E/FR 708] ;

Cass. Civ. 1ère 14 juin 2005 (N° de pourvoi : 04-16942), [Référence INCADAT : HC/E/FR 844] ;

Cass. Civ. 1ère 13 juillet 2005 (N° de pourvoi : 05-10519), [Référence INCADAT : HC/E/FR 845] ;

CA. Amiens 4 mars 1998, n°5704759, [Référence INCADAT : HC/E/FR 704] ;

CA. Grenoble 29 mars 2000 M. c. F., [Référence INCADAT : HC/E/FR 274] ;

CA. Paris 7 février 2002 (N° de pourvoi : 2001/21768), [Référence INCADAT : HC/E/FR 849] ;

CA. Paris, 20/09/2002 (N° de pourvoi : 2002/13730), [Référence INCADAT : HC/E/FR 850] ;

CA. Aix en Provence 8 octobre 2002, L c. Ministère Public, Mme B. et Mesdemoiselles L. (N° de rôle 02/14917) [Référence INCADAT : HC/E/FR 509] ;

CA. Paris 27 octobre 2005, 05/15032 [Référence INCADAT : HC/E/FR 814] ;

Cass. Civ. 1ère 14 décembre 2005 (N° de pourvoi : 05-12934) [Référence INCADAT : HC/E/FR @889@] ;

Cass. Civ. 1ère 14 November 2006 (N° de pourvoi : 05-15692) [Référence INCADAT : HC/E/FR @890@].

Pour des exemples récents où le retour a été refusé sur le fondement de l'article 13(1) b) :

Cass. Civ. 1ère 12 Décembre 2006 (N° de pourvoi : 05-22119) [Référence INCADAT : HC/E/FR @891@] ;

Cass. Civ. 1ère 17 Octobre 2007 [Référence INCADAT : HC/E/FR @946@]. 

L'interprétation donnée à l'article 13(1) b) par la Cour d'appel de Rouen en 2006, quoique simplement obiter, rappelle l'interprétation permissive qui était constante au début des années 1990. Voir :

CA. Rouen, 9 Mars 2006, N°05/04340 [Référence INCADAT : HC/E/FR @897@].

Hechos

Los dos niños nacieron en 1995 y 1997. Tras el divorcio de los padres en 2001, la residencia de los niños se estableció en Inglaterra con la madre. Luego de visitar a su padre en Francia en el marco de su derecho de visita, el padre no los llevó de vuelta en la fecha pactada, a saber, el 3 de enero de 2009, basándose en una sentencia del tribunal de Roche Sur Yon de 2 de enero en la cual le concedían la custodia provisional. 

El 9 de enero de 2009, un tribunal inglés de primera instancia (the English High Court) declaró ilícita la retención de los niños y los declaró menores tutelados. La madre solicitó la restitución en base al Convenio de La Haya. El 2 de febrero de 2009, el juez de familia del tribunal regional de Poitiers (le juge aux affaires familiales du Tribunal de Grande Instance de Poitiers) ordenó la restitución de los niños. El padre apeló pidiendo la suspensión de la ejecución provisional.  

Fallo

Apelación desestimada. No se cumplían las condiciones necesarias para suspender la ejecución provisional.  

Fundamentos

Cuestiones procesales

El juez del tribunal de apelación de Poitiers (Cour d'appel de Poitiers) se cuestionaba si era posible ordenar la suspensión de la ejecución provisional de una orden de restitución. Observó que la resolución cuya ejecución provisional le habían solicitado suspenda era una resolución adoptada en un procedimiento sumario en aplicación del artículo 11(4) del Reglamento Bruselas II bis (Reglamento (CE) n° 2201/2003 del Consejo, de 27 de noviembre de 2003). 

Según dicha decisión, los dos niños se beneficiarían de un seguimiento si fueran restituidos, dada la decisión inglesa de 9 de enero de 2009 por la que se los puso bajo tutela judicial.  

Además, el juez consideró que aunque la ejecución podía suspenderse en virtud de las disposiciones del Código Civil francés (art. 524) y a pesar de que el Reglamento de Bruselas II bis, en su artículo 11(3), dispone un plazo de 6 semanas para que el tribunal resuelva, el recurso de apelación para suspender la ejecución de la orden de restitución debía desestimarse puesto que no se cumplían las condiciones del art. 524.  

En efecto, no había pruebas de que la ejecución de la orden de restitución trajera consecuencias excesivas en la medida en que se habían adoptado medidas judiciales de protección en Inglaterra y se había fijado a corto plazo la fecha de una nueva audiencia. 

Además, se estableció que el tribunal del lugar donde los niños tenían la residencia habitual había sido puesto en conocimiento de su situación. Por último, no fue probado que la restitución infringiera el principio de contradicción y la norma según la cual el juez debe tomar su decisión aplicando la ley. 

Comentario INCADAT

Jurisprudencia de Francia

El abordaje al artículo 13(1)(b) por parte de los tribunales franceses ha evolucionado mediante el reemplazo de un enfoque permisivo por una interpretación más restrictiva.

Las sentencias de la máxima jurisdicción de Francia, la Cour de cassation (tribunal de casación), desde mediados hasta fines de la década de 1990, pueden contrastarse con decisiones más recientes del mismo tribunal y, asimismo, con decisiones del tribunal de apelaciones. Véanse:

Cass. Civ. 1ère 12 juillet 1994, Rev. Crit. 84 (1995), p. 96 note H. Muir Watt ; JCP 1996 IV 64 note Bosse-Platière, Defrénois 1995, art. 36024, note J. Massip [Referencia INCADAT: HC/E/FR 103];

Cass. Civ. 1ère 21 novembre 1995 (N° de pourvoi : 93-20140), [Referencia INCADAT: HC/E/FR 514];

Cass. Civ. 1ère 22 juin 1999, (N° de pourvoi : 98-17902), [Referencia INCADAT: HC/E/FR 498];

En contraste con:

Cass. Civ. 1ère 25 janvier 2005 (N° de pourvoi : 02-17411), [Referencia INCADAT: HC/E/FR 708];

Cass. Civ. 1ère 14 juin 2005 (N° de pourvoi : 04-16942), [Referencia INCADAT: HC/E/FR 844];

Cass. Civ 1ère 13 juillet 2005 (N° de pourvoi : 05-10519), [Referencia INCADAT: HC/E/FR 845];

CA. Amiens 4 mars 1998, n° 5704759, [Referencia INCADAT: HC/E/FR 704];

CA. Grenoble 29 mars 2000 M. c. F., [Referencia INCADAT: HC/E/FR 274];

CA. Paris 7 février 2002 (N° de pourvoi : 2001/21768), [Referencia INCADAT: HC/E/FR 849];

CA. Paris, 20/09/2002 (N° de pourvoi : 2002/13730), [Referencia INCADAT: HC/E/FR 850];

CA. Aix en Provence 8 octobre 2002, L c. Ministère Public, Mme B. et Mesdemoiselles L. (N° de rôle 02/14917) [Referencia INCADAT: HC/E/FR 509];

CA. Paris 27 octobre 2005, 05/15032 [Referencia INCADAT: HC/E/FR 814];

Cass. Civ. 1ère 14 décembre 2005 (N° de pourvoi :05-12934) [Referencia INCADAT: HC/E/FR 889];

Cass. Civ. 1ère 14 November 2006 (N° de pourvoi : 05-15692) [Referencia INCADAT: HC/E/FR 890].

Entre los ejemplos recientes en los que se ha estimado configurado el artículo 13(1)(b), se encuentran los siguientes:

Cass. Civ. 1ère 12 Décembre 2006 (N° de pourvoi : 05-22119) [Referencia INCADAT: HC/E/FR 891];

Cass. Civ. 1ère 17 Octobre 2007 [Referencia INCADAT: HC/E/FR 946].

La interpretación efectuada por la Cour d'appel (tribunal de apelaciones) de Rouen en 2006, aunque formulada obiter dictum, sí recuerda el enfoque más permisivo respecto del artículo 13(1)(b) de comienzos de la década de 1990. Véase:

CA. Rouen, 9 Mars 2006, N°05/04340 [Cita INCADAT: HC/E/FR 897].