HC/E/AT 563
Autriche
Oberster Gerichtshof (Cour suprême d’Autriche)
Instance Suprême
États-Unis d'Amérique
Autriche
27 October 1993
Définitif
Risque grave - art. 13(1)(b) | Questions procédurales
Recours rejeté, retour refusé
-
The father considered that the judges on the merits should not have concluded that to return the children would subject them to a serious risk of harm. In particular, he indicated that if it could be affirmed that the children were integrated in their new environment, this was because of the lengthy duration of the proceedings and added that the Convention did not allow this element to be taken into account in that case. The Supreme Court held that it could not be contested that the children had their habitual residence in the United States at the time of the removal and that the father had custody of them at the time. The Court added that where the aim of the Convention was to restore the status quo ante, it did not deny that some objective conditions can be of such a nature as to justify refusal to order the return in certain exceptional cases. Return of the children in this case met the conditions for application of the exception provided by Article 13, paragraph 1 b, and the Convention did not in any case provide for the risks the children might be subjected to not to be taken into account in the hypothetical situation where they might result from a long stay in the country to which they had been taken. It was true that lengthy proceedings were contrary to the spirit of the Convention, but they certainly did not allow for the possible consequences of a serious risk of harm in the event of return not to be considered.
The father submitted that the proceedings should be considered void as they had not been heard by the court at first instance. However, recalling that the aim of speediness of the Hague Convention did not allow for systematic hearing of the parent who was the victim of the abduction, the Court explained that since a decision of its First Chamber in 1992, it should be considered that the proceedings could not be annulled simply because an irregularity had affected the proceedings at first instance, as long as this irregularity had not been reproduced during the appeal proceedings.
Preparation of INCADAT commentary in progress.
Le père estimait que les juges du fond n’auraient pas dû considérer que le retour des enfants les exposerait à un risque grave de danger. Il indiquait en particulier que si l’on pouvait affirmer que les enfants s’étaient adaptés à leur nouveau milieu, c’était en raison de la longueur de la procédure et ajoutait que la Convention ne permettait pas que cet élément soit pris en compte dans ce cas. La cour suprême considéra qu’il n’était pas contestable que les enfants aient eu leur résidence habituelle aux Etats-Unis au moment du déplacement et que le père avait alors la garde de ceux-ci. Elle ajouta que si la Convention avait pour but de restaurer le status quo ante, elle ne méconnaissait pas que certaines conditions objectives puissent être de nature à justifier le refus d’ordonner le retour, dans certains cas exceptionnels. Or le retour des enfants remplissait les conditions de l’exception prévue à l’article 13 alinéa 1 b et la Convention ne prévoyait en aucun cas que les risques courus par les enfants ne devaient pas être pris en compte dans l’hypothèse où ils résultaient d’un séjour long dans le pays où ils avaient été emmenés. Certes, une procédure longue était contraire à la Convention, mais celle-ci ne permettait certainement pas de refuser de tirer les conséquences de l’existence d’un risque grave de danger en cas de retour.
Le père indiquait que la procédure devait être considérée comme nulle dans la mesure où il n’avait pas été auditionné par le premier tribunal. Toutefois, rappelant que l’objectif de rapidité de la Convention de La Haye ne permettait pas l’audition systématique du parent victime de l’enlèvement, la cour expliqua que depuis une décision de sa première chambre de 1992, il convenait de considérer que la procédure n’était pas annulable du seul fait qu’un vice avait affecté la première instance, pourvu que ce vice ne s’était pas reproduit dans l’instance d’appel.
Résumé INCADAT en cours de préparation.