AFFAIRE

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Nom de l'affaire

Re V. (Abduction: Habitual Residence) [1995] 2 FLR 992

Référence INCADAT

HC/E/UKe 45

Juridiction

Pays

Royaume-Uni - Angleterre et Pays de Galles

Nom

High Court (Angleterre)

Degré

Première instance

États concernés

État requérant

Grèce

État requis

Royaume-Uni - Angleterre et Pays de Galles

Décision

Date

28 June 1995

Statut

Définitif

Motifs

Résidence habituelle - art. 3 | Questions procédurales

Décision

Demande rejetée

Article(s) de la Convention visé(s)

3

Article(s) de la Convention visé(s) par le dispositif

3

Autres dispositions

-

Jurisprudence | Affaires invoquées

-

RÉSUMÉ

Résumé disponible en EN | FR | ES

Facts

The children were almost 4 and 1 at the date of the alleged wrongful retention. The parents were married and had joint rights of custody. On 17 April 1995 the mother retained the children in England.

For ten years the parents, and latterly the children, had spent the winter in England and the tourist season in Corfu.

Ruling

Application dismissed; the retention was not wrongful, the children being habitually resident in England in April 1995.

Grounds

Habitual Residence - Art. 3

There are strong similarities between the concepts of habitual residence and ordinary residence. However, the possibility of concurrent habitual residences does not fit easily into the aims of the Convention. On the facts there was sufficient continuity in the residence in London for the children to be habitually resident there, and, an equally sufficient degree of continuity in the residence in Corfu for the same result to arise. Consequently they were not habitually resident in Greece at the date of the retention.

Procedural Matters

The trial judge held that he would follow the established practice of the English High Court and not decide the issue of habitual residence on a detailed examination of the life of the couple or the evidence they had adduced.

Faits

Les enfants étaient âgés de presque 4 et 1 an à la date du non-retour dont le caractère illicite était allégué. Les parents étaient mariés et disposaient d'un droit de garde conjoint. Le 17 avril 1995, la mère retint les enfants en Angleterre.

Pendant 10 ans les parents, puis les enfants, avaient passé l'hiver en Angleterre et toute la belle saison à Corfou.

Dispositif

Demande rejetée ; le non-retour n'était pas illicite, les enfants avaient leur résidence habituelle en Angleterre en avril 1995.

Motifs

Résidence habituelle - art. 3

Les concepts de résidence habituelle (habitual residence) et de résidence ordinaire (ordinary residence) sont très similaires. Toutefois, la possibilité de résidences habituelles concurrentes s'harmonise difficilement avec les objectifs poursuivis par la Convention. Des faits pouvait se déduire que la résidence de Londres était suffisamment continue pour apparaître comme la résidence habituelle des enfants ; la même continuité pouvait être reconnue à la résidence de Corfou et lui faire produire les mêmes effets. Par conséquent, les enfants n'avaient pas leur résidence habituelle en Grèce à la date du non-retour, puisqu’ils étaient en Angleterre.

Questions procédurales

Le juge a décidé qu'il s’en tiendrait à la pratique établie de la High Court anglaise et ne déterminerait pas la question de la résidence habituelle au moyen d'un examen minutieux de la vie du couple ou des moyens de preuve qu'ils proposaient.

Hechos

Los menores tenían casi 4 y 1 año en la fecha de la supuesta retención ilícita. Los padres estaban casados y tenían derechos de custodia conjuntos. El 17 de abril de 1995 la madre retuvo a los menores en Inglaterra.

Durante diez años los padres, y últimamente los menores, habían pasado el invierno en Inglaterra y la temporada turística en Corfú.

Fallo

Solicitud desestimada; la retención no fue ilícita, los menores eran residentes habitualmente de Inglaterra en abril de 1995.

Fundamentos

Residencia habitual - art. 3

Hay marcadas similitudes entre los conceptos de residencia habitual y residencia ordinaria. No obstante, la posibilidad de residencia habituales simultáneas no encuadran fácilmente en los objetivos del Convenio. En los hechos, había la suficiente continuidad de residencia en Londres para que los menores sean considerados residentes habituales del lugar, y, asimismo un grado suficiente de continuidad de residencia en Corfú para que se suscite el mismo resultado. Por consiguiente, ellos no eran residentes habituales de Grecia en la fecha de la retención.

Cuestiones procesales

El juez de primera instancia sostuvo que seguiría la práctica establecida por el Tribunal Superior Inglés (English High Court) y no decidiría la cuestión de la residencia habitual sobre un examen detallado de la vida de la pareja o en las pruebas que ellos habían presentado.