AFFAIRE

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Nom de l'affaire

Re S. (Abduction: Return into Care) [1999] 1 FLR 843

Référence INCADAT

HC/E/UKe 361

Juridiction

Pays

Royaume-Uni - Angleterre et Pays de Galles

Nom

High court (Angleterre)

Degré

Première instance

États concernés

État requérant

Suède

État requis

Royaume-Uni - Angleterre et Pays de Galles

Décision

Date

12 September 1998

Statut

Définitif

Motifs

Risque grave - art. 13(1)(b) | Opposition de l'enfant au retour - art. 13(2)

Décision

Retour ordonné

Article(s) de la Convention visé(s)

13(1)(b) 13(2)

Article(s) de la Convention visé(s) par le dispositif

13(1)(b) 13(2)

Autres dispositions

-

Jurisprudence | Affaires invoquées

-

RÉSUMÉ

Résumé disponible en EN | FR | ES

Facts

The child, a girl, was 9 at the date of the alleged wrongful retention. She had until then lived all of her life in Sweden. The parents were divorced with the mother having been awarded custody, the father access.

In June 1998 the father took his daughter to England for a period of vacation contact. During the vacation the child disclosed several allegations of sexual misbehaviour, in particular by the mother's new partner. The father did not then return the child to Sweden as had previously been agreed.

The father contacted the local social services in London and a video interview with the child was recorded. Contact was also established with the Swedish social services. On 29 September 1998 the mother petitioned for the return of the child under the Convention.

Ruling

Return ordered; none of the exceptions had been proved to the standard required under the Convention.

Grounds

Grave Risk - Art. 13(1)(b)

It was argued that the allegations of sexual abuse were of such a nature to activate the Article 13(1)(b) exception. This was rejected by the court. In this the court noted that the Swedish authorities were aware of the case and had taken steps to ensure that the child would be protected upon her return: she would be placed in an analysis home with her mother. If the mother did not agree to this the child would be placed in care. The court also noted that the mother had now separated from her cohabitee.

Objections of the Child to a Return - Art. 13(2)

The judge noted that the child’s objection had been substantiated by the enquiry carried out by the North London social services. Against this he stated that he had to take into account the purpose of the Convention in securing the summary return of children. He stated that it was not open to him to take into account welfare considerations, rather these were matters for the Swedish authorities. On that basis he ordered the return of the child.

Faits

L'enfant, une fille, était âgée de 9 ans à la date du non-retour dont le caractère illicite était allégué. Elle avait jusqu'alors toujours vécu en Suède. Les parents étaient divorcés, la mère ayant la garde, le père un droit de visite.

En juin 1998, le père emmena l'enfant en Angleterre, exerçant son droit de visite. Durant les vacances, l'enfant confessa plusieurs épisodes d'abus sexuels, en particulier du fait du nouveau compagnon de sa mère. Le père décida de ne pas ramener l'enfant en Suède ainsi qu'il s'y était engagé.

Le père contacta les services sociaux londoniens et l'enfant fut auditionnée, filmée par caméra vidéo. Contact fut pris avec les services sociaux suédois. Le 29 septembre 1998, la mère demanda le retour de l'enfant, invoquant la Convention de La Haye.

Dispositif

Retour ordonné ; aucune exception prévue par la Convention ne s'appliquait en l'espèce.

Motifs

Risque grave - art. 13(1)(b)

Il était allégué que les abus sexuels étaient de nature à permettre à l'exception de l'article 13 alinéa 1 b de s'appliquer. La cour rejeta cette analyse. Elle indiqua que les autorités suédoises avaient été alertées du la situation et avaient pris des mesures afin de s'assurer que l'enfant serait protégée en cas de retour : elle serait placée dans un foyer d'analyse avec sa mère. Si la mère refusait, alors l'enfant serait ôtée à sa famille et placée dans un foyer. La cour remarqua toutefois que la mère s'était d'ores et déjà séparée de son compagnon.

Opposition de l'enfant au retour - art. 13(2)

La cour observa que l'opposition de l'enfant était attestée par l'enquête menée par les services sociaux de Londres. Néanmoins, elle indiqua qu'il importait de tenir compte de l'objectif de la convention, qui tend à garantir le retour immédiat de l'enfant. La cour estima qu'il ne lui appartenait pas de prendre en compte l'intérêt de l'enfant, cette question relevant de la compétence des autorités suédoises. Dès lors, elle ordonna le retour des enfants.

Hechos

La menor era una niña de 9 años a la fecha de la supuesta retención ilícita. Hasta ese momento había vivido toda su vida en Suecia. Los padres estaban divorciados, la madre tenía la custodia y el padre, derecho de visita.

En junio de 1998 el padre llevó a su hija a Inglaterra en un contacto de vacaciones. Durante las vacaciones, la menor reveló varias acusaciones de mala conducta sexual, en particular de parte del nuevo compañero de la madre. El padre no restituyó la menor a Suecia como había acordado previamente.

El padre se puso en contacto con los servicios sociales locales en Londres y se registró una entrevista en video con la menor. También se estableció contacto con los servicios sociales suecos. El 29 de septiembre de 1998 la madre solicitó la restitución de la menor conforme al Convenio.

Fallo

Se ordenó la restitución; no se pudo establecer ninguna de las excepciones a la norma conforme al Convenio.

Fundamentos

Grave riesgo - art. 13(1)(b)

Se argumentó que las acusaciones de abuso sexual eran de naturaleza tal como para activar la excepción del Artículo 13(1)(b). Este argumento fue rechazado por el juez de primera instancia. En esto el tribunal señaló que las autoridades suecas tomaron conocimiento del caso y habían dados los pasos para asegurar que la menor estaría protegida desde el momento de su restitución. Se la colocaría en un hogar de análisis con su madre. Si la madre no estuviera de acuerdo con esto, la menor quedaría bajo la guarda del estado. El tribunal también señaló que la madre ahora se había separado de su concubino.

Objeciones del niño a la restitución - art. 13(2)

El juez señaló que la objeción de la menor había sido sustanciada mediante la investigación llevada a cabo por los servicios sociales de North London. En contra de esto, declaró que tenía que tener en cuenta el objetivo del Convenio de asegurar la rápida restitución de los menores. Declaró que no estaba autorizado a tener en cuenta consideraciones de bienestar, en realidad esos eran asuntos de los que debían ocuparse la autoridades suecas. Sobre esa base, ordenó la restitución de la menor.