HC/E/CH 792
Suiza
última instancia
Italia
Suiza
6 August 1997
Definitiva
Derechos humanos - art. 20
-
-
The mother and daughter argued that the return order breached both Article 20 of the Convention and Article 8 of the ECHR in that it undermined the continuity of their family life. The Court rejected this argument. It recalled that the public policy exception in Article 20 was limited to breaches of fundamental principles of human rights and fundamental freedoms and only applied in exceptional cases. The Court questioned if the return order would undermine the child’s right to family life and thereby activate Article 20. The Court accepted that the return would amount to interference as understood by Article 8 of the ECHR. However, this interference in family life was justified by the Hague Convention and forseen in Article 8(2) ECHR. In this the Court explained that ‘law’ extended to international as well as internal law. Moreover recalling Article 1 of the Hague Convention: "The objects of the present Convention are – a) to secure the prompt return of children wrongfully removed to or retained in any Contracting State; and b) to ensure that rights of custody and of access under the law of one Contracting State are effectively respected in the other Contracting States." The Court held that the return of the child was necessary in the public interest. Moreover, the Court held that the impartial application of the Hague Convention was itself in the interests of Switzerland insofar as the Swiss Central Authority was involved in a hundred cases each year as a receiving or sending authority. Finally only a return would fulfill the objective of the Convention of re-establishing the status quo ante. If the argument of the mother and daughter were accepted then Article 8 ECHR, through Article 20 of the Convention, would undermine the sense and goal of the Child Abduction Convention, whereas Article 20 was to be given a restrictive interpretation.
The mother continued to make repeated legal challenges and as a result the child was never returned to the United States. The Swiss Supreme Court dealt with 3 more legal challenges in the proceedings.
A summary of the decision of 13 September 2001 (legal challenge made by the father)is available at: Bundesgericht, II. Zivilabteilung (Tribunal Fédéral, 2ème Chambre Civile) Décision du 13 Septembre 2001, 5P.160/2001/min [INCADAT Reference: HC/E/CH 423].
Summaries of the decisions of the supreme court on the parallel legal challenges mounted by the mother and child are available at: Bundesgericht, II. Zivilabteilung (Tribunal Fédéral, 2ème Chambre Civile) Décision du 16 octobre 2001, 5P.477/2000/ZBE/bnm [INCADAT Reference: HC/E/CH 785], 5P.454/2000/ZBE/bnm, Bundesgericht, II. Zivilabteilung [INCADAT Reference: HC/E/CH 786].
Preparation of INCADAT commentary in progress.
Selon la mère et la fille, l’ordonnance de retour violait les articles 20 de la Convention de La Haye et 8 de la CEDH. Le renvoi de l’enfant aux Etats-Unis conduirait selon elles à une méconnaissance du droit de la mère et de la fille au maintien de leur communauté familiale. Le tribunal rejeta cette idée. Rappelant que l’article 20 contient une réserve de l’ordre public limitée à la violation de principes fondamentaux en matière de droits de l’homme et de libertés fondamentales, qui ne s’applique que dans ces cas exceptionnels, le tribunal se demanda si la remise de l’enfant était bien de nature à méconnaître le droit au respect de la vie familiale de celle-ci et ainsi de rendre l’article 20 applicable. A cet égard, le tribunal reconut que la remise de l’enfant constituait bien une ingérence au sens de l’article 8 alinéa 1 CEDH. Toutefois, cette ingérence dans l’exercice du droit au respect de la vie familiale de l’enfant était justifiée par la Convention de La Haye ; il s’agissait donc d’une ingérence prévue par la loi au sens du deuxième alinéa de cet article. Le tribunal explica en effet que "la loi" s’entendait aussi bien du droit interne que du droit international. En outre, rappelant la teneur de l’article 1 de la Convention de La Haye, selon lequel "La présente Convention a pour objet: a) d'assurer le retour immédiat des enfants déplacés ou retenus illicitement dans tout Etat contractant; b) de faire respecter effectivement dans les autres Etats contractants les droits de garde et de visite existant dans un Etat contractant." le tribunal estima qu’il convenait de considérer que le retour de l’enfant était bien nécessaire à un intérêt public. Par ailleurs, l’application honnête de la Convention de La Haye était elle-même dans l’intérêt de la Suisse, dans la mesure où l’Autorité centrale suisse connaissait une centaine d’affaires d’enlèvement chaque année en tant qu’autorité requérante ou en tant qu’autorité requise. Enfin, seul le retour permettait d’atteindre l’objectif de la Convention de La haye, à savoir le rétablissement du status quo ante. Si on suivait l’argument de la mère et de sa fille, on donnait le pouvoir à l’article 8 CEDH, par le truchement de l’article 20 de la Convention de La Haye, de déjouer le sens et le but de la Convention sur les aspects civils de l’enlèvement d’enfant alors que l’article 20 est censé être d’interprétation restrictive.
En raison en particulier des nombreux recours, l'enfant ne fut jamais renvoyée aux Etats-Unis.
Voy en particulier: La décision du 13 septembre 2001 (recours du père) : Bundesgericht, II. Zivilabteilung (Tribunal Fédéral, 2ème Chambre Civile) Décision du 13 Septembre 2001, 5P.160/2001/min [Référence INCADAT : HC/E/CH 423].
Voy. également les decisions rendues sur les deux recours parallèles de la mère et de la fille : Bundesgericht, II. Zivilabteilung (Tribunal Fédéral, 2ème Chambre Civile) Décision du 16 octobre 2001, 5P.454/2000/ZBE/bnm [Référence INCADAT : HC/E/CH 786]; Bundesgericht, II. Zivilabteilung (Tribunal Fédéral, 2ème Chambre Civile) Décision du 16 octobre 2001, 5P.477/2000/ZBE/bnm [Référence INCADAT : HC/E/CH 785].
Résumé INCADAT en cours de préparation.