HC/E/AT 565
AUSTRIA
Oberster Gerichtshof
Superior Appellate Court
UNITED STATES OF AMERICA
AUSTRIA
9 January 1992
Final
Grave Risk - Art. 13(1)(b) | Procedural Matters
Appeal dismissed, return refused
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The father held that the conditions for application of Article 13(1)(b) were not met. If the mother, as she claimed, did indeed have such a close relationship with the child, she would not refuse to return to the United States with him and would put the welfare of the child before her own. If a serious risk of harm did exist, it was then due to the attitude of the mother. The competent Californian courts had already decided that in the event of return, the mother would have exclusive interim custody of the child, that the father would not have the right to meet him, nor to approach the mother and the child, that he would make appropriate accommodation available to them, would pay them maintenance of which the final amount was still to be determined, and would bear the cost of their return tickets. The Supreme Court, after confirming that the child did indeed have his habitual residence in the United States at the time of the retention and that California law attributed joint custody to the parents, recalled that where the aim of the Convention was to restore the status quo ante, it did not deny that some objective conditions can be of such a nature as to justify refusal to order the return in certain exceptional cases. The Court informed that it was bound by the statements of fact provided by the judges on the merits of the case, that is that difficulties of a nervous nature were to be expected should the child be removed from his habitual environment (from the care of his mother, his grandmother and his great-grandparents) to be entrusted to his father. The father held that it was the attitude of the mother that prevented reestablishment of the status quo ante. Nevertheless, the Court felt that the father had himself recognised that the child could only live from now on with one of his parents and that it resulted from his statements that he wished the child to be entrusted to him in the end. But it had been established that this would have serious consequences for the child. It had also been established that the mother could not return to live in the father’s home. To conclude, it was impossible to restore the status quo ante in this case. The Court added that independently of the fact that the Convention did not allow a judge to order the abducting parent to return against his or her will to the State of habitual residence of the child, it could not be contested that return would place the child in serious danger. Because of the father’s move to another apartment and the Californian decision, the child was not able to return to the apartment he knew. Moreover, it was to be supposed that the mother would no doubt return to work if she returned to the United States, so that the child would then not only lose contact with his maternal grandparents and great-grandparents, but would also have to be entrusted to strangers. Such a situation would have an extremely bad effect on the welfare of the child, as the judges on the merits of the case had found.
The father contested part of the statements of fact provided by the lower courts. The Supreme Court of Austria explained that even in the context of non-litigating proceedings, it remained judge of the law and not of the facts and as such was unable to give an opinion on juridical arguments.
Article 12 of the Convention does not prescribe the place to which the child should be returned. The drafters wished for the provision to be left sufficiently wide to allow for a return to a State other than that of the child's habitual residence. However, the Preamble makes clear that the general intention is that a return should be to the latter State. Of course a return to the State of habitual residence does not of itself require the child to be placed into the care of the applicant parent or indeed of a State agency; very often the child will remain in the care of the abducting parent pending the determination of the substantive custody case. Furthermore a return need not mean a return to the particular place in the State where the child previously lived.
Courts have taken advantage of the flexibility in the drafting of Article 12 when dealing with return applications, see:
Australia
Murray v. Director, Family Services (1993) FLC 92-416 [INCADAT cite: HC/E/AU 113].
The Full Court suggested that mother and children return to a different part of New Zealand from that where they previously lived in order to avoid danger at the hands of the applicant father.
Israel
G. v. B., 25 April 2007, Court for Family Matters, Beersheva [INCADAT cite: HC/E/IL 910].
Child ordered to be returned to Belgium, the country where he was to live, although it was not his State of habitual residence prior to the removal.
Where a court considered that the applicant father had no intention of actually remaining in the State of habitual residence with the child, but was actually seeking to bring about a relocation to a non-Convention State, it decided not to make a return order.
Canada
Espiritu v. Bielza, [2007] O.J. No. 1587; 2007 ONCJ 175; 39 R.F.L. (6th) 218; 2007 CarswellOnt 2546, [INCADAT cite: HC/E/CA 728].
For discussion of the drafting of Article 12 see:
P. Beaumont & P. McEleavy The Hague Convention on International Child Abduction, Oxford OUP, 1999.
Preparation of INCADAT case law analysis in progress.
Preparation of INCADAT commentary in progress.
Le père estimait que les conditions d’application de l’article 13 alinéa 1 b n’étaient pas remplies. Si la mère avait, comme elle le prétendait, un rapport si étroit avec l’enfant, elle ne se refuserait pas à rentrer avec lui aux Etats-Unis et ferait passer le bien de l’enfant avant son propre bien-être. Si un risque grave de danger existait, c’était donc en raison de l’attitude de la mère. Les juridictions californiennes compétentes avaient d’ores et déjà décidé qu’en cas de retour, la mère aurait provisoirement la garde exclusive de l’enfant, que le père n’aurait pas le droit de le rencontrer, ni d’approcher la mère et l’enfant, qu’il mettrait à disposition de ceux-ci un logement approprié, leur paierait une pension alimentaire dont le montant définitif était encore à déterminer et prendrait en charge leurs billets de retour. La cour suprême, après avoir confirmé que l’enfant avait bien sa résidence habituelle aux Etats-Unis au moment du non-retour et que le droit californien attribuait la garde conjointe aux deux parents, rappela que si la Convention avait pour but de restaurer le status quo ante, elle ne méconnaissait pas que certaines conditions objectives puissent être de nature à justifier le refus d’ordonner le retour, dans certains cas exceptionnels. La cour indiqua qu’elle était liée par les constatations de fait opérées par les juges du fond, à savoir que des difficultés d’ordre nerveux étaient à prévoir dans le cas où l’enfant serait ôté à son environnement habituel (aux soins de sa mère, sa grande-mère et ses arrières grands-parents) pour être confié à son père. Le père prétendait que c’était l’attitude de la mère qui empêchait le rétablissement du status quo ante. Toutefois, la cour estima que le père avait lui-même reconnu que l’enfant ne pourrait désormais vivre qu’avec un seul de ses parents et qu’il résultait de ses déclarations qu’il souhaitait que l’enfant lui soit finalement remis. Or il avait été établi que cela aurait des conséquences fâcheuses pour l’enfant. Il était également établi que la mère ne pouvait pas retourner dans le logement du père. En conclusion, il était impossible de rétablir le status quo ante dans cette affaire. La cour ajouta qu’indépendamment du fait que la Convention ne permettait pas à un juge d’ordonner au parent rapteur de retourner contre sa volonté dans l’Etat de la résidence habituelle de l’enfant, il n’était pas contestable que le retour placerait l’enfant face à de graves dangers. Du fait du déménagement du père et de la décision californienne, l’enfant ne pouvait retourner dans l’appartement qu’il connaissait. En outre il fallait supposer que la mère devrait sans doute retravailler si elle retournait aux Etats-Unis, de sorte que l’enfant, qui perdrait non seulement contact avec ses grands-parents et arrières grands-parents maternels, devrait être confiés à des étrangers. Une telle situation aurait des effets extrêmement néfastes sur le bien-être de l’enfant, ainsi que l’avaient constaté les juges du fond.
Le père contestait une partie des constatations de fait opérées par les juridictions inférieures. La Cour suprême d’Autriche expliqua que même dans le cadre de procédures non contentieuses, elle demeurait juge du droit et non du fait et ne pouvait en tant que tel que se prononcer sur les arguments juridiques.
L'article 12 de la Convention ne précise pas le lieu vers lequel l'enfant doit être renvoyé. Les auteurs de la Convention souhaitaient que cette disposition conserve suffisamment de souplesse afin de permettre un retour dans un État autre que l'État de résidence habituelle. Toutefois le préambule spécifie que l'intention était en général de renvoyer les enfants dans leur État de résidence habituelle. Il est entendu que le retour dans l'État de résidence habituelle n'implique pas à lui seul que l'enfant soit placé sous les soins du parent demandeur ou d'un organisme public. Très souvent l'enfant reste sous la garde du parent ravisseur en attendant que la question concernant la garde soit tranchée au fond. Par ailleurs, un retour dans l'État de résidence habituelle ne signifie pas nécessairement un retour à l'endroit précis où l'enfant vivait avant le déplacement.
Les tribunaux ont parfois bien usé de la souplesse de l'article 12 dans le cadre d'ordonnances de retour. Voir :
Australie
Murray v. Director, Family Services (1993) FLC 92-416, [Référence INCADAT : HC/E/AU 113]
La cour suggéra que la mère et les enfants retournent en Nouvelle-Zélande mais dans une région différente de leur région d'origine afin d'éviter tout danger lié à la violence du père.
Israël
G. v. B., 25 April 2007, Court for Family Matters, Beersheva, [Référence INCADAT : HC/E/IL 910]
Enfant renvoyé en Belgique alors qu'il ne s'agissait pas de l'État de sa résidence habituelle immédiatement avant le déplacement.
Une cour a considéré que le père demandeur n'avait pas l'intention de rester dans l'État de résidence habituelle avec l'enfant, mais préparait en fait leur déménagement dans un État non partie à la Convention. Par conséquent la cour a décidé de ne pas ordonner le retour.
Canada
Espiritu v. Bielza, [2007] O.J. No. 1587; 2007 ONCJ 175; 39 R.F.L. (6th) 218; 2007 CarswellOnt 2546, [Référence INCADAT : HC/E/CA 728].
Pour un exposé de la formulation de l'article 12 par les auteurs de la Convention, voir :
P. Beaumont et P. McEleavy, The Hague Convention on International Child Abduction, Oxford, OUP, 1999.
Analyse de la jurisprudence de la base de données INCADAT en cours de préparation.
Résumé INCADAT en cours de préparation.