AFFAIRE

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Nom de l'affaire

Jabbaz v. Mouammar (2003), 226 D.L.R. (4th) 494 (Ont. C.A.)

Référence INCADAT

HC/E/CA 757

Juridiction

Pays

Canada

Nom

Court of Appeal for Ontario (Canada)

Degré

Deuxième Instance

États concernés

État requérant

États-Unis d'Amérique

État requis

Canada

Décision

Date

5 May 2003

Statut

Définitif

Motifs

Risque grave - art. 13(1)(b) | Droits de l'homme - art. 20 | Questions liées au retour de l'enfant

Décision

Recours accueilli, retour ordonné

Article(s) de la Convention visé(s)

1 2 4 12 13(1)(b)

Article(s) de la Convention visé(s) par le dispositif

12 13(1)(b)

Autres dispositions

-

Jurisprudence | Affaires invoquées

-

Publiée dans

-

INCADAT commentaire

Exceptions au retour

Risque grave de danger
Questions relatives à l'immigration
Sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales
Sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales

RÉSUMÉ

Résumé disponible en EN | FR | ES

Facts

The mother and father, Canadian citizens, lived together in Canada for three years. They had one child, a boy, who was six years old at the time of the Court's decision.

The mother and father separated in 1998. They entered into an agreement for joint custody with primary residence to be with the mother. Under the agreement, the mother was permitted to relocate with the child from Canada to the United States. The mother and the child moved to the United States where they lived with the mother's fiancé for three and a half years.

During the summer of 2002, the mother's relationship with her fiancé ended. The mother and father agreed that the child would live with his father until the mother was resettled. The mother resettled in the United States in October 2002 and then asked the father for the return of the child. The father refused.

In December 2002, the father applied in Canada for custody of the child, and the mother applied for a return order. The judge at first instance ruled that the retention of the child by the father was wrongful and that the mother had not acquiesced in the retention.

However, the judge ruled that returning the child to the United States would place the child in an intolerable situation within the meaning of Article 13(1)(b) and would be contrary to public policy because of the mother's uncertain immigration status in the United States. The mother appealed to the Court of Appeal for Ontario.

Ruling

Appeal allowed and return ordered, provided that the child was permitted to enter the United States. The retention was wrongful and none of the exceptions had been proved to the standard required by the Convention.

Grounds

Grave Risk - Art. 13(1)(b)

The circumstances in which a court may refuse to order the return of a child under Article 13 are exceptional. The risk of physical or psychological harm or an intolerable situation must be “grave.” The term “intolerable” means an extreme situation that is too severe to be endured. The uncertain immigration status of the mother and child in the United States did not create a grave risk that return would place the child in an intolerable situation. The absence of regularized immigration status did not approach the very high threshold required to fall under Article 13(1)(b). California courts were in a better position to consider concerns about the child’s uncertain immigration status and to determine what was in the best interests of the child.

Human Rights - Art. 20

The judge at first instance did not refer to Article 20, but a second basis for the judge’s decision was that returning the child would be contrary to public policy because of the mother’s uncertain immigration status. The Court of Appeal rejected this reasoning and stated that “courts should be very wary of grafting new public policy exceptions on to the Convention in the face of the very clear public policy represented in the Convention itself.”

Issues Relating to Return

In the light of the uncertain immigration status of the mother and the child, the Court of Appeal made the order of return contingent on the child being permitted entry to the United States.

INCADAT comment

Immigration Issues

Preparation of INCADAT case law analysis in progress.

Protection of Human rights & Fundamental Freedoms

Preparation of INCADAT commentary in progress.

Faits

Les parents, canadiens, vivaient au Canada ensemble depuis 3 ans et avaient un enfant âgé de 6 ans au moment de la décision.

Ils se séparèrent en 1998 et décidèrent qu'ils partageraient l'autorité parentale, la mère ayant la garde physique de l'enfant. Leur accord donnait également le droit à la mère de s'installer aux Etats-Unis avec l'enfant. La mère et l'enfant vécurent alors pendant trois ans et demi aux Etats-Unis avec le fiancé de celle-ci, avant qu'ils ne se séparent à l'été 2002. Les parents décidèrent que l'enfant irait vivre avec son père jusqu'à ce que la mère règle ses problèmes.

En octobre 2002, elle avait retrouvé un appartement aux Etats-Unis et demanda au père de lui rendre l'enfant. Celui-ci refusa. En décembre 2002, le père demanda la garde de l'enfant au Canada, alors que la mère demanda son retour. En première instance, le juge considéra que le non-retour était illicite et que la mère n'y avait pas acquiescé.

Toutefois, il estima qu'un retour aux Etats-Unis placerait l'enfant dans une situation intolérable au sens de l'article 13 alinéa 1 b et serait contraire à l'ordre public dans la mesure où la situation de la mère n'était pas claire en ce qui concernait son permis de séjour. La mère interjeta appel.

Dispositif

Appel accueilli et retour ordonné, à condition que l'enfant ait le droit de rentrer sur le territoire des Etats-Unis. Le non-retour était illicite et aucune des exceptions n'était applicable.

Motifs

Risque grave - art. 13(1)(b)

L'article 13 alinéa 1 b doit être d'application exceptionnelle. Le risque de danger doit être "grave" et le terme intolérable correspond à l'idée que la situation est trop extrême pour pouvoir être imposée à l'enfant. Les incertitudes relatives à la régularité du permis de séjour de la mère aux Etats-Unis ne plaçait pas l'enfant dans une situation intolérable et ne suffisaient pas à justifier l'application de l'article 13 alinéa 1 b. Les autorités californiennes étaient mieux placées pour évaluer la position de l'enfant au regard du droit des étrangers et pour dire ce qui était dans son intérêt.

Droits de l'homme - art. 20

En première instance, le juge ne s'était pas référé à l'article 20 mais l'idée avait été développée que le retour serait contraire à l'ordre public. La cour d'appel rejeta ce motif et indiqua que 'les cours devraient être très prudentes avant de créer de nouvelles exceptions de l'ordre public applicables à la Convention, alors que celle-ci poursuit des objectifs extrêmement clairs'.

Questions liées au retour de l'enfant

Vu le caractère potentiellement irrégulier de la situation de la mère et de l'enfant, la cour décida de soumettre le retour à la condition que l'enfant obtienne un permis d'entrée aux Etats-Unis.

Commentaire INCADAT

Questions relatives à l'immigration

Analyse de la jurisprudence de la base de données INCADAT en cours de préparation.

Sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales

Résumé INCADAT en cours de préparation.

Hechos

Los padres, ambos ciudadanos canandienses, vivieron juntos en Canadá durante tres años. Tuvieron un solo hijo. El niño tenía seis años de edad al momento de la decisión del Tribunal.

Los padres se separaron en 1998. Acordaron el ejercicio de custodia conjunta estableciendo la residencia primaria del niño junto a su madre. Según lo establecido en el acuerdo la madre tenía permiso de mudarse con el niño de Canadá a Estados Unidos. La madre y el niño se mudaron a los Estados Unidos y vivieron allí con el novio de la madre durante tres años y medio.

Durante el verano de 2002, la madre terminó la relación con su novio. Los padres decidieron que le niño viviría con el padre hasta que la madre lograra restablecerse. La madre se restableció en los Estados Unidos en octubre de 2002 y luego le solicitó al padre la restitución del niño. El padre se reshusó a aceptarla.

En diciembre de 2002, el padre solicitó en Canadá la custodia del menor, y la madre solicitó una orden de restitución. El juez de primera instancia falló que la retención del menor por parte del padre era ilícita y que la madre no había expresado aceptación posterior con respecto a la retención.

Sin embargo, el juez determinó que la restitución del menor a los Estados Unidos colocaría al niño en una situación intolerable de acuerdo con el significado del Artículo 13 (1)(b) y resultaría contrario al orden público a raíz del status de inmigración incierto de la madre en los Estados Unidos. La madre apeló ante el Court of Appeal for Ontario (Tribunal de Apelaciones de Ontario).

Fallo

Apelación concedida y restitución ordenada, ya que se le permitió al menor ingresar a los Estados Unidos. Se trató de un traslado ilícito y no se logró probar ninguna de las excepciones para cumplir con el parámetro establecido de acuerdo con el Convenio.

Fundamentos

Grave riesgo - art. 13(1)(b)

Las circunstancias en las que un tribunal puede negarse a ordenar la restitución del menor de acuerdo con el Artículo 13 son excepcionales. El riesgo de daño físico o psicológio o de atravesar una situación intolerable debe ser “grave”. El término “intolerable” significa una sitaución extrema que resulta demasiado severa de tolerar. El status de inmigración incierto de la madre y del niño en los Estados Unidos no creó un grave riesgo de que la restitución colocaría a la niña en una situación intolerable. La ausencia de regularización en cuanto al status de inmigración no logró acercarse al alto límite requerido de acuerdo con el Artículo 13 1) b). Los tribunales de California se encontraban en una mejor posición para considerar las preocupaciones en cuanto al status de inmigración incierto del menor y a determinar qué es lo mejor, teniendo en cuenta los intereses del niño.

Derechos humanos - art. 20

El juez de primera instancia no hizo referencia al Artículo 20, pero el juez consideró como segunda base para su decisión que la restitución del menor sería contraria al orden público a raíz del status de inmigración incierto de la madre. El Tribunal de Apelaciones rechazó tal razonamiento y expresó que “los tribunales deben ser sumamente cautelosos al injertar nuevas excepciones de orden público en el Convenio frente al las reglas claras de orden público respresentadas en el Convenio mismo”

Cuestiones relativas a la restitución

-

Comentario INCADAT

Cuestiones de inmigración

En curso de elaboración.

Protección de los derechos humanos y las libertades fundamentales

Resumen INCADAT en curso de preparación.