CASO

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Nombre del caso

Cass Civ 1ère, 14 juin 2005, No de RG 04-16942

Referencia INCADAT

HC/E/FR 844

Tribunal

País

Francia

Instancia

última instancia

Estados involucrados

Estado requirente

Estados Unidos de América

Estado requerido

Francia

Fallo

Fecha

14 June 2005

Estado

Definitiva

Fundamentos

Grave riesgo - art. 13(1)(b)

Fallo

-

Artículo(s) del Convenio considerados

13(1)(b)

Artículo(s) del Convenio invocados en la decisión

13(1)(b)

Otras disposiciones
Art. 3 UNCRC
Jurisprudencia | Casos referidos

-

Publicado en

-

INCADAT comentario

Excepciones a la restitución

Grave riesgo de daño
Jurisprudencia de Francia

Interrelación con instrumentos internacionales y regionales y Derecho interno

Convención sobre los Derechos del Niño de la Organización de las Naciones Unidas (CDN de la ONU)
Convención sobre los Derechos del Niño de la Organización de las Naciones Unidas (CDN de la ONU)

SUMARIO

Sumario disponible en EN | FR

Facts

The child, a girl, was aged 2 ½ at the date of the alleged wrongful retention. The parents were married and lived in the United States. In March 2003 the mother took the child to France for a vacation. On 31 March 2003 the mother informed the father that she did not intend to return. The Tribunal de Grande Instance de Draguignan dismissed the father's return petition.

On 13 April 2004 the Cour d'appel d'Aix-en-Provence overturned the judgment of the trial court and ordered the return of the child. The mother filed an application to challenge the legality of this decision before the Cour de cassation. It was the mother's case that Article 13(1)(b) was applicable because a new change in the child's situation would expose her to a grave risk of harm.

She argued that the appellate court should have considered the removal of the child from her settled environment in France in the light of Article 8 of the ECHR, Article 3(1) UNCRC, general principles of public international law as well as constitutional principles. Moreover, the Court should not have ignored the grave risk inherent in the father's plan to move to Santo Domingo.

Ruling

Challenge against the legality of the appellate judgment dismissed and return order confirmed; the retention was wrongful and Article 13(1)(b) had not been made out to the standard required under the Convention.

Grounds

Grave Risk - Art. 13(1)(b)

It was the mother’s case that Article 13(1)(b) was applicable because a new change in the child’s situation would expose her to a grave risk of harm. She argued that the appellate court should have considered the removal of the child from her settled environment in France in the light of Article 8 of the ECHR, Article 3(1) UNCRC, general principles of public international law as well as constitutional principles. Moreover the Court should not have ignored the grave risk to the child inherent in the father’s plan to move to Santo Domingo. The Cour de cassation affirmed that Article 13(1)(b) could not give rise to an exception to an immediate return unless there was a risk of grave harm or the existence of an intolerable situation. It further recognised that Article 3(1) of the UNCRC had direct application in French law and that the circumstances of the case had to be considered in the light of the best interests of the child. The Court noted that whilst the cour d’appel had not been faced with a straightforward argument it had correctly noted, after a review of the child’s conditions with her mother, that no evidence suggested the father was a danger to his daughter and there was no proof the father was an alcoholic or a drug user. Moreover the child was in a satisfactory psychological state and the father proposed suitable arrangements for her care in the United States with the assistance of person with a child care qualification. The Court concluded that the cour d’appel had taken the child’s best interests into account and as a result had ruled that the child be returned to the United States pursuant to the Hague Convention

INCADAT comment

French Case Law

The treatment of Article 13(1) b) by French courts has evolved, with a permissive approach being replaced by a more robust interpretation.

The judgments of France's highest jurisdiction, the Cour de cassation, from the mid to late 1990s, may be contrasted with more recent decisions of the same court and also with decisions of the court of appeal. See:

Cass. Civ. 1ère 12 juillet 1994, Rev. Crit. 84 (1995), p. 96 note H. Muir Watt ; JCP 1996 IV 64 note Bosse-Platière, Defrénois 1995, art. 36024, note J. Massip [INCADAT cite: HC/E/FR 103];

Cass. Civ. 1ère 21 novembre 1995 (Pourvoi N° 93-20140), [INCADAT cite: HC/E/FR 514];

Cass. Civ. 1ère 22 juin 1999, (N° de pourvoi : 98-17902), [INCADAT cite: HC/E/FR 498];

And contrast with:

Cass. Civ. 1ère 25 janvier 2005 (N° de pourvoi : 02-17411), [INCADAT cite: HC/E/FR 708];

Cass. Civ. 1ère 14 juin 2005 (N° de pourvoi : 04-16942), [INCADAT cite: HC/E/FR 844];

Cass. Civ 1ère 13 juillet 2005 (N° de pourvoi : 05-10519), [INCADAT cite: HC/E/FR 845];

CA. Amiens 4 mars 1998, n°5704759, [INCADAT cite: HC/E/FR 704];

CA. Grenoble 29 mars 2000 M. c. F., [INCADAT cite: HC/E/FR 274];

CA. Paris 7 février 2002 (N° de pourvoi : 2001/21768), [INCADAT cite: HC/E/FR 849];

CA. Paris, 20/09/2002 (N° de pourvoi : 2002/13730), [INCADAT cite: HC/E/FR 850];

CA. Aix en Provence 8 octobre 2002, L c. Ministère Public, Mme B. et Mesdemoiselles L. (N° de rôle 02/14917) [INCADAT cite: HC/E/FR 509];

CA. Paris 27 octobre 2005, 05/15032 [INCADAT cite: HC/E/FR 814];

Cass. Civ. 1ère 14 décembre 2005 (N° de pourvoi :05-12934) [INCADAT cite: HC/E/FR @889@];

Cass. Civ. 1ère 14 November 2006 (N° de pourvoi : 05-15692) [INCADAT cite: HC/E/FR @890@].

Recent examples where Article 13(1) b) has been upheld include:

Cass. Civ. 1ère 12 Décembre 2006 (N° de pourvoi : 05-22119) [INCADAT cite: HC/E/FR @891@];

Cass. Civ. 1ère 17 Octobre 2007 [INCADAT cite: HC/E/FR @946@]. 

The interpretation given by the Cour d'appel de Rouen in 2006, whilst obiter, does recall the more permissive approach to Article 13(1) b) favoured in the early 1990s, see:

CA. Rouen, 9 Mars 2006, N°05/04340 [INCADAT cite: HC/E/FR @897@].

UN Convention on the Rights of the Child (UNCRC)

Preparation of INCADAT commentary in progress.

Faits

L'enfant, une fille, était âgée de 2 ans 1/2 à la date du non-retour dont le caractère illicite était allégué. Les parents étaient mariés et vivaient aux Etats-Unis. En mars 2003, la mère passa des vacances en France avec l'enfant. Le 31 mars 2003, la mère informa le père de son intention de ne pas rentrer aux Etats-Unis. Le Tribunal de Grande Instance de Draguignan débouta le père de sa demande de retour de l'enfant.

Le 13 avril 2004, la Cour d'appel d'Aix-en-Provence infirma la décision du tribunal et ordonna le retour. La mère forma un pourvoi en cassation. Selon elle, l'article 13(1)(b) était applicable car le risque grave de danger pouvait résulter du seul nouveau changement dans les conditions actuelles de vie de l'enfant ; le juge aurait dû prendre en considération la rupture de l'enfant avec son milieu d'intégration en application de l'article 8 CEDH et 3 (1) de la Convention des Nations Unies sur les droits de l'enfant, des principes généraux du droit international public, et des principes constitutionnels. La cour n'aurait par ailleurs pas dû ignorer le risque grave résultant d'un projet d'établissement du père à Saint-Domingue.

Dispositif

Pourvoi rejeté, ordonnance de retour confirmée.

Motifs

Risque grave - art. 13(1)(b)

La Cour de cassation indiqua qu'il résulte de l'article 13 alinéa 1 b qu'il ne peut être fait exception au retour immédiat de l'enfant que s'il existe un risque de danger grave ou de création d'une situation intolérable ; qu'en vertu de l'article 3, 1, de la Convention de New-York relative aux droits de l'enfant, disposition qui est d'application directe devant la juridiction française, ces circonstances doivent être appréciées en considération primordiale de l'intérêt supérieur de l'enfant. Elle estima que sans avoir à répondre à un simple argument, la cour d'appel avait souverainement relevé, après l'évocation des conditions de vie de l'enfant auprès de sa mère, qu'aucune attestation ne mettait en évidence une attitude dangereuse du père à l'égard de sa fille, que la preuve était établie qu'il n'était ni alcoolique, ni drogué, que l'état psychologique de l'enfant était satisfaisant, et que son père lui offrait, aux Etats-Unis, des conditions de vie favorables, avec l'assistance d'une personne diplômée d'une école d'infirmière. Elle en conclut que l'intérêt supérieur de l'enfant avait été pris en considération par la cour d'appel, qui en avait déduit qu'il convenait d'ordonner le retour immédiat de l'enfant, en application de la Convention de La Haye.

Commentaire INCADAT

Jurisprudence française

Le traitement de l'article 13(1) b) a évolué. L'interprétation permissive initialement privilégiée par les cours a fait place à une interprétation plus stricte.

Les jugements de la plus haute juridiction française, la Cour de cassation, rendus du milieu à la fin des années 1990 contrastent avec la position des juridictions d'appel et des arrêts de cassation plus récents. Voir :

Cass. Civ. 1ère 12 juillet 1994, Rev. Crit. 84 (1995), p. 96 note H. Muir Watt ; JCP 1996 IV 64 note Bosse-Platière, Defrénois 1995, art. 36024, note J. Massip [Référence INCADAT : HC/E/FR 103] ;

Cass. Civ. 1ère 21 novembre 1995 (Pourvoi N° 93-20140), [Référence INCADAT : HC/E/FR 514] ;

Cass. Civ. 1ère 22 juin 1999, (N° de pourvoi : 98-17902), [Référence INCADAT : HC/E/FR 498] ;

Et comparer avec:

Cass. Civ. 1ère 25 janvier 2005 (N° de pourvoi : 02-17411), [Référence INCADAT : HC/E/FR 708] ;

Cass. Civ. 1ère 14 juin 2005 (N° de pourvoi : 04-16942), [Référence INCADAT : HC/E/FR 844] ;

Cass. Civ. 1ère 13 juillet 2005 (N° de pourvoi : 05-10519), [Référence INCADAT : HC/E/FR 845] ;

CA. Amiens 4 mars 1998, n°5704759, [Référence INCADAT : HC/E/FR 704] ;

CA. Grenoble 29 mars 2000 M. c. F., [Référence INCADAT : HC/E/FR 274] ;

CA. Paris 7 février 2002 (N° de pourvoi : 2001/21768), [Référence INCADAT : HC/E/FR 849] ;

CA. Paris, 20/09/2002 (N° de pourvoi : 2002/13730), [Référence INCADAT : HC/E/FR 850] ;

CA. Aix en Provence 8 octobre 2002, L c. Ministère Public, Mme B. et Mesdemoiselles L. (N° de rôle 02/14917) [Référence INCADAT : HC/E/FR 509] ;

CA. Paris 27 octobre 2005, 05/15032 [Référence INCADAT : HC/E/FR 814] ;

Cass. Civ. 1ère 14 décembre 2005 (N° de pourvoi : 05-12934) [Référence INCADAT : HC/E/FR @889@] ;

Cass. Civ. 1ère 14 November 2006 (N° de pourvoi : 05-15692) [Référence INCADAT : HC/E/FR @890@].

Pour des exemples récents où le retour a été refusé sur le fondement de l'article 13(1) b) :

Cass. Civ. 1ère 12 Décembre 2006 (N° de pourvoi : 05-22119) [Référence INCADAT : HC/E/FR @891@] ;

Cass. Civ. 1ère 17 Octobre 2007 [Référence INCADAT : HC/E/FR @946@]. 

L'interprétation donnée à l'article 13(1) b) par la Cour d'appel de Rouen en 2006, quoique simplement obiter, rappelle l'interprétation permissive qui était constante au début des années 1990. Voir :

CA. Rouen, 9 Mars 2006, N°05/04340 [Référence INCADAT : HC/E/FR @897@].

Convention des Nations Unies relative aux droits de l'enfant

Résumé INCADAT en cours de préparation.