HC/E/GR 1344
Tribunal de Justicia de la Unión Europea
Tribunal de Justicia de la Unión Europea (TJUE)
M. J. L. da Cruz Vilaça (Rapporteur), M. Berger (President of the Chamber), MM. A. Borg Barthet, E. Levits, F. Biltgen (judges)
Italia
Grecia
8 June 2017
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Residencia habitual - art. 3 |
TJUE - Decisión prejudicial dictada, remisión del asunto a los tribunales nacionales
Art. 11(1) del Reglamento Bruselas II bis (Reglamento del Consejo (CE) n° 2201/2003 de 27 de noviembre de 2003)
Mercredi v. Chaffe (C-497/10 PPU) [INCADAT Reference HC/E/1044]; A. (C-253/07) [INCADAT Reference HC/E/1000]
The proceedings concerned a child born to an Italian father and a Greek mother who were married in Italy and were habitually resident there at the start of their marriage. When the mother was 8 months pregnant, the spouses agreed that she would move to Greece to give birth and benefit from the assistance of her family. Following the birth of the child (February 2016), the father returned to Italy. He claimed that he agreed with the mother that she would remain in Greece with the child until May 2016. In June 2016, the mother decided unilaterally to stay in Greece with the child.
In July 2016, the father commenced divorce proceedings in Italy, which included a request to establish rights of custody in his sole favour and contact rights for the mother , and a request for the child to return to Italy. The Italian courts held that they did not have jurisdiction to decide on custody matters, as they determined that the child had been resident since birth in another EU Member State. Subsequently, the father commenced return proceedings in Greece in October 2016.
The Athens Court of First Instance (single judge) (Monomeles Protodikeio Athinon) considered that the physical presence of the child in Greece would be insufficient to determine habitual residence there, noting that the parents’ intention to return should instead be the main factor. It then stayed the proceedings and sought a preliminary ruling on the interpretation of the term “habitual residence” within the meaning of Article 11(1) Brussels IIa Regulation in situations where an infant is born in a State other than where the parents, who exercise joint parental responsibility, had their habitual residence and who has since the birth been unlawfully retained by one of the parents in that State. The Athens Court specifically questioned whether physical presence is a necessary and self-evident prerequisite for establishing habitual residence of an infant.
Preliminary ruling given on the interpretation of habitual residence as an autonomous concept within the Brussels IIa Regulation. The Court concluded that the child’s habitual residence was in Greece and therefore the Court considered that there had not been an unlawful retention by the mother
The Court concluded that, in a situation in which a child is born in and has lived continuously with his mother for many months, in line with the parents’ intentions, in a State other than the one where the parents previously had their habitual residence, the parents’ initial intention of returning does not mean that the child has habitual residence in the latter State.
In addition to reiterating that “habitual residence” must be established based on all the circumstances specific to the case, taking into account physical presence and other factors, particularly the child’s social and family environment, the Court gave four reasons in coming to the above conclusion. Firstly, it stated that habitual residence is a question of fact. Secondly, the Court noted that the determination of habitual residence precedes the identification of custody rights and breaches thereof. Thirdly, the Court considered that having parental intention as the main factor to determine habitual residence would be detrimental to the effectiveness and expeditiousness of return proceedings. Fourthly, the Court stated that this would also be contrary to the aim of the Hague Convention to restore the status quo ante. Finally, the Court found that, in the case at hand, the child’s best interests would not require a determination of habitual residence based upon the parents’ intentions
Author of summary: Charlotte Mol
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La procédure concernait un enfant né d’un père italien et d’une mère grecque ; le couple s’était marié en Italie et résidait habituellement dans cet État au début de son mariage. Alors que la mère était enceinte de huit mois, les époux sont convenus qu’elle déménagerait en Grèce pour donner naissance et ainsi bénéficier de l’aide de sa famille. Après la naissance de l’enfant (en février 2016), le père est rentré en Italie. Il prétend qu’il s’était entendu avec la mère sur le fait qu’elle resterait en Grèce jusqu’en mai 2016. En juin 2016, la mère a décidé unilatéralement de rester en Grèce avec l’enfant.
En juillet 2016, le père a entamé une procédure de divorce en Italie, accompagnée d’une demande d’établissement du droit de garde en sa seule faveur et de droits de visite pour la mère et d’une demande aux fins du retour de l’enfant en Italie. Les tribunaux italiens ont conclu qu’ils n’étaient pas compétents pour statuer sur le droit de garde, au motif que l’enfant résidait habituellement, selon eux, dans un autre État membre de l’UE depuis sa naissance. Le père a ensuite entamé une procédure de retour en Grèce en octobre 2016.
Le Tribunal de première instance d’Athènes (juge unique) (Monomeles Protodikeio Athinon) a estimé que la présence physique de l’enfant en Grèce n’était pas suffisante pour y établir sa résidence habituelle, constatant que l’intention des parents de rentrer devrait au contraire constituer l’élément déterminant. Le Tribunal a ensuite sursis à statuer et a interrogé la CJUE, au moyen d’un renvoi préjudiciel, quant à l’interprétation du terme « résidence habituelle » au sens de l’article 11(1) du Règlement Bruxelles II bis dans les cas dans lesquels un nourrisson, né dans un État autre que l’État de résidence habituelle de ses parents conjointement titulaires de la responsabilité parentale, avait été retenu illicitement dans cet État par l’un des parents. Le Tribunal d’Athènes demandait précisément si la présence physique du nourrisson constituait un prérequis nécessaire et évident aux fins d’établissement de sa résidence habituelle.
Arrêt préjudiciel rendu en matière d’interprétation de la résidence habituelle comme concept autonome du Règlement Bruxelles II bis. La Cour a conclu que la résidence habituelle de l’enfant se trouvait en Grèce et que la mère n’avait dès lors pas retenu l’enfant illicitement.
La Cour a conclu que, lorsqu’un enfant est né et a vécu de manière continue avec sa mère pendant de nombreux mois, conformément à l’intention des parents, dans un État autre que celui dans lequel ils avaient au préalable leur résidence habituelle, l’intention d’origine des parents de rentrer n’implique pas nécessairement que la résidence habituelle de l’enfant se trouve dans le premier État.
Outre le fait qu’elle a réitéré que la « résidence habituelle » devait être établie sur le fondement de toutes les circonstances de l’espèce, compte tenu de la présence physique et d’autres éléments, en particulier de l’environnement social et familial de l’enfant, la Cour a soulevé quatre motifs pour aboutir à la conclusion susmentionnée. Premièrement, la résidence habituelle est une question de fait. Deuxièmement, la détermination de la résidence habituelle précède la détermination du droit de garde et la violation de celui-ci, le cas échéant. Troisièmement, la Cour a estimé que le recours à l’intention des parents comme élément fondamental aux fins d’établissement de la résidence habituelle serait préjudiciable à l’efficacité et à la rapidité des procédures de retour. Quatrièmement, cela serait également contraire à l’objectif de la Convention de La Haye, qui vise à rétablir le statu quo. Enfin, en l’espèce, la Cour a conclu que l’intérêt supérieur de l’enfant n’impliquait pas d’établir sa résidence habituelle sur le fondement de l’intention de ses parents.
Auteur du résumé: Charlotte Mol
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El caso trata de una niña, hija de padre italiano y madre griega. La pareja contrajo matrimonio en Italia y tenía su residencia habitual en ese país al principio del matrimonio. Cuando la mujer se encontraba en su octavo mes de embarazo, decidieron que se mudaría a Grecia para dar a luz y para tener la asistencia de su familia. Luego del nacimiento, en febrero de 2016, el padre regresó a Italia. Alegó que había acordado con la madre que ella permaneciera en Grecia con la niña hasta mayo de 2016. En junio de 2016, la madre decidió, unilateralmente, permanecer en Grecia con la niña.
En julio de 2016, el padre presentó demanda de divorcio en Italia, en la solicitó que se le atribuyese la custodia exclusiva de su hija y se acordase un derecho de visita a la madre, además de que se ordenase la restitución de la niña a Italia. El tribunal italiano estimó que no le correspondía pronunciarse sobre los derechos de custodia sobre la menor, ya que residía desde su nacimiento en otro Estado miembro de la UE. Luego, el padre inició un procedimiento de restitución en Grecia en octubre de 2016.
El juzgado de primera instancia de Atenas (unipersonal) (Monomeles Protodikeio Athinon) estimó que la presencia física de la niña en Grecia no era suficiente para establecer que tenía allí su residencia habitual y señaló que la intención de regresar de los padres debía ser el elemento principal. Luego, decidió suspender el procedimiento y plantear al Tribunal Europeo de Justicia la cuestión prejudicial de cómo debe interpretarse el término “residencia habitual”, en el sentido del artículo 11(1) del Reglamento Bruselas II bis, en el caso en que el niño nace en un Estado distinto de donde los padres —que ejercen la responsabilidad parental en forma conjunta— tienen su residencia habitual, y en el que el niño ha sido retenido ilícitamente por uno de sus padres desde su nacimiento. El juzgado de Atenas también preguntó en particular si la presencia física es un requisito previo necesario y evidente para determinar la residencia habitual de un recién nacido.
Sentencia prejudicial dictada sobre la interpretación de la residencia habitual como concepto autónomo del Reglamento Bruselas II bis. El Tribunal concluyó que la residencia habitual de la niña se encontraba en Grecia y que, por consiguiente, no había habido retención ilícita por parte de la madre.
El Tribunal concluyó que, en una situación en la que el menor ha nacido y permanecido de manera ininterrumpida con su madre durante varios meses, por voluntad común de sus padres, en un Estado distinto de aquel en el que estos últimos tenían su residencia habitual antes del nacimiento, la intención inicial de los padres en cuanto a regresar no significa que el niño tenga su residencia habitual es este último Estado.
Además de reiterar que la “residencia habitual” debe establecerse según las circunstancias del caso, teniendo en cuenta la presencia física y otros factores ―en particular el entorno social y familiar del niño―, el Tribunal presentó cuatro razones que lo llevaron a la conclusión mencionada más arriba. En primer lugar, afirmó que el concepto de residencia habitual es una cuestión de hecho. Segundo, señaló que la cuestión de la residencia habitual precede la identificación de los derechos de custodia y las vulneraciones de esos derechos. Tercero, el Tribunal estimó que considerar a la intención de los padres como el factor decisivo para determinar la residencia habitual sería perjudicial para la eficacia y la celeridad del procedimiento de restitución. En cuarto lugar, también señaló que esto sería contrario al objetivo del Convenio de La Haya de restablecer el status quo ante. Por último, el Tribunal estimó que en el presente caso el interés superior del niño no requeriría una determinación de la residencia habitual basada en las intenciones de los padres.
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